Mon voyage italien – août 2014
Donc, voilà : cet été là, mes humains ont décidé de m’arracher à mon canapé pour m’embarquer avec eux vers une lointaine contrée, certainement hostile…
Douze heures de voiture. Soit disant, ce n’était pas de leur faute. Bouchons, tunnel fermé, bla bla bla. Je n’ai pas aimé. Mais alors pas du tout.
À l’arrivée, j’ai compris que nous allions devoir cohabiter dans cette boîte en bois. J’ai donc filé me planquer dedans illico…
Là, oui, c’est moi… Felorn
Le lieu était infesté de grosses bestioles qui dégageaient une vague odeur de croquettes sauvages…
L’espace d’un instant, pour l’honneur, je me suis dit que je devrais au moins faire semblant de me mettre en chasse… je les ai cherchées, partout… même sous la cabane… impossible de les trouver…
Un autre jour, j’ai même envisagé une embuscade. Mais j’ai finalement décidé d’être magnanime.
Honnêtement… ? j’ai surtout pensé au boulot que ce serait de la courser, de l’attraper, de l’éplucher et tout…
Et rien que d’y penser… j’ai ressenti le besoin impérieux de faire une sieste… (mais je l’ai eu mauvaise, quand même)
Assez vite, mes humains m’ont abandonné pendant de longues heures (enfin, je crois… je dormais). Ils prétendent être partis explorer la région…
Ça va… moi aussi, j’ai exploré la région ! y a pas quoi en faire tout un plat…
Au fond du jardin, il y avait une espèce de chien géant… je n’avais jamais vu un chien aussi gros, mais je savais une chose : les chiens sont fourbes et vicieux. Alors, un de cette taille, il valait mieux montrer tout de suite qui était le chef… J’ai poussé mon plus beau grognement, bien long et bien profond dans la gorge…
Je peux vous dire qu’il faisait pas le fier, le mammouth iroquois !
Ensuite, j’ai promené mon humaine en laisse…
Bien sûr, comme il n’est pas question de froisser mes pourvoyeurs de croquettes, je l’ai laissée croire que c’était elle qui me promenait… ça a eu l’air de l’amuser
Ils ont encore prétendu être aller crapahuter…
J’ai quand même un peu de mal à le croire, étant donné que, sous mes yeux, les activités de mes humains se sont à peu près résumées à… bouffer…
… bouffer…
… et prendre l’apéro
Mais alors moi, pour mon petit verre de lait à l’apéro, je peux me brosser, c’est ça… ?
Et donc, pendant que je continuais de me livrer à la seule activité qui vaille vraiment la peine…
… eux sont encore partis s’user les coussinets sur le pavé…
Un soir, je me suis souvenu que j’étais nyctalope et j’ai entrepris une exploration nocturne…
Enfin bon, les instincts primaires, les herbes sauvages, tout ça, c’est bien… mais je suis un mec de la ville, moi, habitué à un certain confort, tout de même…
J’ai consenti quelques câlins à mon humain à truffe barbue. Ça a eu l’air de lui faire plaisir (vous avez vu de quel degré d’abnégation que je suis capable)…
Cela n’empêchera pas ces ingrats de négliger encore ma pauvre personne pour aller encore traîner Zeus-sait-où…
Au bout d’un moment, ils ont compris que s’ils me laissaient ce harnais et cette laisse, j’allais porter plainte à la SPA en rentrant… [note des humains : en fait, au bout de seulement 3 jours, mais c’était tellement plus drôle, les photos avec la laisse]
Enfin libre, je suis parti à l’aventure… à cinq mètres de là.
Nan, mais ok, j’admets : c’est joli, la Toscane.
Bizarrement, les douze heures de voiture, au retour, sont passées beaucoup plus vite qu’à l’aller. Je me suis bien éclaté à grimper sur la lunette arrière pour faire des grimaces aux gens. Et eux prenaient un air attendri… comprennent jamais rien, ces humains.