#metoo, mon cher Sigmund

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-les-fantomes-de-l-hysterie-histoire-d-une-parole-confisquee

Où l’on découvre que ce cher Freud aurait peut-être pu ne pas si mal tourner. Si seulement…

Pour faire simple :

Il a assisté avec le plus grand intérêt aux freak shows, pardon, aux leçons de Charcot, qui exhibait ses « hystériques ». Contrairement à ce dernier, il n’est pas resté sourd aux mots de ces femmes et a noté qu’il y était systématiquement question de violences sexuelles, d’abus. Il en a déduit que cet état devait découler de ces traumatismes.

Et puis…

Lorsque, ensuite, il a reçu ses bourgeoises (celles qui paient), il a fini par se dire que non, ce n’était point possible qu’elles soient si nombreuses à avoir été violentées. Et puis, que leurs gentilhommes de pères, d’époux, etc., ne seraient point capables de telles choses, non, non.

Alors…

C’est là que c’est parti en cacahuète.

Pour réconcilier ses dissonances, il a conclu que ce n’était donc pas nécessairement l’acte qui les avait mises dans cet état, mais… le fantasme de l’acte.

Et voilà comment Monsieur Sigmund est passé du côté obscur.
Peut-on l’en blâmer, plus d’un siècle avant la « libération de la parole », alors qu’aujourd’hui encore, certains ont du mal à accepter l’ampleur de la chose ?

Oui.

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Ce « détail » mis à part, il est question dans ces émissions d’endométriose, de femmes battues, d’épilepsie, de troubles neurologiques, de psychanalyse, de justice, de politique, de spectacle, d’histoire, et plus encore, disant en filigrane une misogynie qui décidément ne veut pas passer son chemin, même à l’ère de #metoo. Tant qu’il reste en ligne, allez donc y jeter une ou deux oreilles. Vous en ressortirez grandis.

Fleurir en hiver

Ce qui rend la mousse à mémoire de forme si plaisante, c’est qu’elle réussit l’exploit d’être tout à fait molle et, dans un même temps, d’opposer une irréductible résistance à la pression.

Somehow, I can relate.

Fatalité

Dieu est le nom que certains donnent à la fatalité. Mais la fatalité n’est pas un dieu. Pour preuve, elle existe.

Et s’il est stérile de l’idolâtrer ou de la craindre, il est utile en revanche d’apprendre à la connaître pour en déceler les discontinuités, car elles sont les seules portes vers une certaine forme de liberté.

Lorsqu’on en a le luxe, s’entend.

Voilà

Ce que je m’échine à bafouiller depuis longtemps, ce que j’entends par « invisibilisation du genre », voilà, elle le dit bien mieux que moi.

Laissons le genre à sa place dans la vie de nos sociétés.

Ce qui n’a rien à voir avec la scandaleuse invisibilisation des femmes dans l’histoire, de l’humanité, de la science, de la culture, etc., ni avec la prise en compte poussive du sexe dans les questions de santé, par exemple.

Mais du coup…

Peut-on avoir raison d’avoir tort ?
L’anarchisme de droite n’est-il pas juste une immense escroquerie intellectuelle ?
N’est-il pas dommage que les escargots n’aient pas de pomme d’Adam ?
Peut-il y avoir des réponses intelligentes aux questions stupides ?

Et pourquoi 42 ?

iel a parlé

On devrait apprendre à mieux penser avant d’apprendre à mieux parler…

Je m’interroge : si une personne se sent à la fois « il » et « elle » ou alternativement « il » et « elle », je comprends « iel ». Mais si une personne ne se reconnaît ni comme « il » ni comme « elle, ne devrait-on pas la désigner par le pronom « niel », plutôt que « iel » ?

Bref.

Je n’ai pas besoin d’être convaincue du pouvoir des mots. Non, vraiment, pas moi.

Et j’ai déjà exprimé mon point de vue sur l’inclusion dans l’écriture (ici).

Encore faudrait-il ne pas oublier que les mots se forment dans l’esprit avant de passer sur nos lèvres.

Toute personne doit pouvoir décider, pour ce qui la concerne, du pronom utilisé pour la désigner, « iel » inclus si c’est là que va sa préférence.

Pour le reste du débat, je ne peux que me répéter : contre l’exclusion, l’invisibilisation de quelque genre ou non-genre que ce soit, la solution ne peut être que l’exclusion, l’invisibilisation, l’indifférence au genre en général.